PATRONYME ▹ Tristan Hawk. Il possède un deuxième prénom – Teofrasto – qui est cependant désuet. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ▹ Le 27 août 1993 à Rome, en Italie, où sa mère avait été mutée. Son père était italien, et puisqu'il est né sur le sol italien, il a droit à la nationalité italienne, même si son père n'a jamais été partie intégrante de sa famille. OCCUPATION ▹ Vendeur de glace. C'est lui qui enfile le costume quand il faut attirer les masses – on ne peut pas vraiment dire que ça lui réussisse très bien. CLASSE SOCIALE ▹ Riche grâce au salaire de sa maman. ORIENTATION SEXUELLE ▹ Gay. STATUT CIVIL ▹ Célibataire. Depuis leur "retour" en Alaska, sa vie sentimentale est un désastre sans fin. Faut dire que Kodiak, c'est loin d'être une métropole. CARACTÈRE ▹ Ingénu – bon – bien-intentionné – incapable d'être indépendant – déteste la solitude – étourdi – amoureux de la nature – écolo – hypersensible – romantique – ultrasociable.

UN: Tristan est né en Italie, pays qui l'a accueilli pendant quelques années, jusqu'à la nouvelle mutation de sa mère. Son père est bien évidemment italien, mais il a rapidement abandonné sa mère, disparaissant de la vie du jeune homme. Cela ne l'a pourtant pas dérangé des masses, puisque sa mère était tellement présente qu'elle comptait pour deux parents. Du coup, elle lui a appris à parler anglais avec l'accent de chez elle, parlé des USA et de l'Alaska, montré des photos... Ainsi, le jeune Hawk est dans une situation quelque peu étrange. D'un côté, il est italien. De l'autre, il est de Kodiak, tout comme sa mère. Enfant, cette dualité ne le dérangeait pas des masses, mais plus le temps passe et moins il est sûr d'être chez lui, que ce soit en Italie ou en Alaska.

DEUX: Ainsi, grâce au petit tour du monde offert par l'employeur de maman Hawk (la Navy des États-Unis, rien que ça) Tristan a eu l'occasion d'habiter dans des nombreux pays – l'Italie, l'Allemagne, le Maroc, les USA, encore une fois l'Italie et maintenant, ils sont de retour aux  États-Unis. Contrairement à sa sœur, il n'a jamais réussi à se mettre à la langue allemande, même quand ils habitaient à Berlin. Cependant, il se rattrape avec sa maîtrise de l'arabe – on entend clairement que ce n'est pas sa langue maternelle, mais il se débrouille fichtrement bien pour n'avoir séjourné au Maroc que quelques mois. Il a poursuivi l'apprentassiage de cette langue au cours de ses études à New York et à Venise.

QUATRE: À leur arrivée à Kodiak, Tristan s'est inscrit à un cursus universitaire centré autour des cultures traditionnelles d'Alaska. Il l'a même porté à terme, même s'il n'a pas excellé en tant qu'élève, loin de là. C'était pour lui une façon de renouer contact avec ses origines perdues, mais aussi d'avoir un diplôme au cas où leur business s'écrase lamentablement. En réalité... leur camion à glaces ne rapportait pas grand-chose à leurs porte-feuilles. Heureusement que maman est là, après tout.

CINQ: Tout comme sa grande sœur, Tristan dépend économiquement de sa mère. Quand il faut payer le loyer ou aller faire des courses, ils se tournent vers elle, sachant pertinemment que même si elle râle beaucoup, elle ne leur dira jamais non. Tout du moins, elle ne l'a jamais fait jusque-là. Après tout, ils rentrent la voir au moins une fois par mois, quand ils ne voyagent pas dans leur camion, et la parte de maman Hawk est toujours ouverte. Quand elle est là, bien entendu.

SIX: La sexualité du jeune Hawk n'est un secret pour personne – tout du moins, personne dans son entourage proche. Ce n'est pas quelque chose qu'il annonce chaque matin – même si parfois, ce serait peut-être plus pratique – mais il ne le cache pas. C'est particulièrement étonnant quand on sait qu'il a passé les premières années de sa vie dans un pays où l'homosexualité n'est pas exactement très bien vue. Heureusement pour lui, il n'a jamais été victime de ce climat de tension constante.

SEPT: Ça fait maintenant quelques années que Tristan habite à Kodiak – tout du moins, quand il n'est pas on the road. Il a appris à aimer ce petit bout d'île, mais d'un autre côté, il se voit mal terminer sa vie dans un endroit de la sorte. Il ne sait pas encore pourquoi, mais il sait juste qu'il n'y mourra probablement pas, rien que parce qu'avec 6000 concitoyens, on ne risque pas d'aller bien loin. Il y a bien pire, certes, mais il y a aussi bien mieux, surtout quand on a traversé l'horizon.