(jaeden) don't stand so close to me

don't stand so close to me ☆ Elle reste enfermée pendant des heures. Elle ne laisse plus personne entrer, parce qu’elle n’a pas envie qu’ils puissent voir, qu’ils posent des questions sur les toiles. Elle. Elle qui laissait les autres observer. Ce n’est plus le cas. Pas depuis sa séparation avec Axel, depuis le rejet pour lui briser le cœur, pour lui briser le corps.
Les couleurs qui s’écrasent sur la toile. Elle ne sait pas l’heure, mais elle n’a pas le courage de dormir, elle ne trouve pas le sommeil depuis un moment et les drogues l’empêche de trouver un sommeil récupérateur. Elle n’en parle pas. Elle ne dit pas. Elle ne parle pas des consommations. Elle ne parle pas de rien. Cette drogue. Les cristaux. MDMA. Le corps détendu, l’esprit qui ne pense plus, cette impression de flottement. De se sentir bien. Les couleurs s’écrasent sur la toile, sur sa peau par la même occasion. Un simple haut qui tombe sur les formes, qui laisse paraître le corps, les courbes féminines, les sous-vêtements de dentelle noire. La musique dans les oreilles. La porte verrouillée. L’esprit autre part. Elle plane. Elle se sent bien.

Des heures. Elle ne sait pas, mais les pupilles dilatées se posent sur l’heure un peu plus loin. Deux heures du matin. Elle doit être la seule encore debout à cette heure dans cet appartement. Elle doit attendre que les couleurs sèchent pour continuer, elle ne peut plus en ajouter. Sa chambre. Elle ne ressemble à rien. Que des toiles un peu partout, que des instruments et un lit au beau milieu. Rien qui traîne. Sauf les couleurs, les toiles sombres et glauques. Elle n’arrive à rien peindre d’autre en ce moment.
Elle se défait du chevalet, passe la main sur le visage pour enlever le rouge carmin, mais elle en étant un peu plus. Les mains qui s’essuient sur le haut blanc. Une douche qui ne ferait pas de tort pour laver la peinture, pour se défaire des couleurs.
Les écoutes qu’elle jette sur le lit et elle sort de la chambre. Un obstacle. Elle se heurte à quelque chose. Elle se heurte à quelqu’un. Le cœur qui se serre. Le cœur qui s’emballe alors que le parfum vient jouer avec ses nerfs. Le masculin. Lui dont sa sœur est amoureuse. Un malaise prend possession de son être, de son corps alors qu’elle fait un pas sur le côté pour rendre la distance entre eux respectable. Elle en sait trop. Elle en sait trop sur les sentiments de sa sœur pour avoir le droit de ressentir une quelconque attirance pour lui. Il faut avouer qu’il a une belle gueule, mais elle ne fait que se prendre la tête, que l’envoyer balader la majeure partie du temps. Elle ne veut pas savoir pourquoi. Elle ne veut pas comprendre. C’est plus simple. Elle et les hommes. Elle et les interdits. « Qu’est-ce que tu fais devant ma porte?» Il devait surement passer sans raison, mais elle préfère lui prendre la tête que de se montrer gentille. C’est plus simple comme ça. Ça fait oublier le reste. Elle ne se rend par compte qu’elle ne porte pas grand-chose. Un haut taché de peinture qui ne cache même pas les courbes suaves du corps.

don't stand so close to me ☆ tu te souviens pas vraiment de cette soirée. tu sais juste que t'es parti tôt parce que c'était de la merde. la plupart de tes potes étaient complètement défoncés, dans le mal et toi, t'avais pas besoin de ça en ce moment. tu voulais faire la fête avec eux or, ils n'étaient déjà plus d'attaque pour cela, plus pour finir la soirée raide mort dans le canap. tu te faisais beaucoup de soucis pour gracie et juste pour ça, tu n'arrivais pas à t'éclater convenablement. y a une fille qui est pourtant venue se coller à toi. elle était vraiment pas mal. assez grande, brune, les yeux clairs, la peau matte, tout ce que t'aime d'habitude. généralement, tu ne te serais pas fait prier. tu lui aurais fait la conversation, tu lui aurais servi un verre et puis, vous seriez montés à l'étape faire des trucs pas très catholique. vous n'auriez pas passé la nuit ensemble parce que, t'aurais voulu rentré et elle, elle aurait du rejoindre sa meilleure amie qui était soit en train de se faire chier en bas, soit en train de se faire prendre par le premier venu parce que c'est souvent ce qu'elles font les filles d'aujourd'hui.

toi tu veux rentrer à la maison. tu veux retrouver le chien, les copains, cody et puis ton lit aussi. t'as pas beaucoup bu, t'as les idées claires. tu sais ce que tu fais, tu sais où tu vas. tu rentres à pieds parce que ce n'est pas loin et t'arrives assez rapidement à la coloc. t'essaies de ne pas faire de bruits pour ne pas réveiller les autres. tu retires tes chaussures que tu laisses traîner en bordel dans le couloir. y a surement quelqu'un qui va gueuler demain matin mais, tu t'en fous. Tu retires ton tee-shirt et tu te diriges en direction de ta chambre mais pour ça, faut passer devant celles des autres, devant celle d'andy. andy, elle sort telle une furie et elle te fonce dedans. ça te fait sourire. t'aimes bien la façon dont elle se recule brusquement comme si tu pouvais faire quelque chose de mal. ça te fait lever les yeux au ciel, surtout sa remarque. c'est bon, c'est pas comme si tu squattais devant la porte de sa chambre non plus. tu la regardes de haut en bas pour lu montrer qu'elle ne t'atteint pas, que c'est complètement ridicule mais c'est alors que tu remarques qu'elle ne porte qu'un simple débardeur, un peu trop grand pour elle mais, qui laisse tout de même place à ses formes on ne peut plus parfaites. tu t'attardes donc sur ses courbes, tu ne fais pas assez au bout de tissu qu'elle porte ni même aux tâches qui se trouvent sur ce dernier. ton sourire s'agrandit et finalement, tu reportes ton attention sur son doux visage juste pour la provoquer de nouveau : je t'espionnais. tu sais, je suis un psychopathe en vrai. j'aime savoir ce que font les gens au beau milieu de la nuit ! tu hausses les sourcils avant de me mettre à rire. elle est conne ou elle le fait exprès ?

don't stand so close to me ☆ C’est plus fort qu’elle. Cette envie de se faire détester. Cette envie de se faire haïr pour ne pas comprendre, pour ne pas se concentrer sur l’odeur qui se percute dans le fond du crâne, qui vient s’immiscer dans l’esprit. Le souffle vacillant. Les billes qui s’accrochent au corps pendant un moment et elle croisent les bras contre la poitrine, la peinture qui dort encore contre l’épiderme et la douche qu’elle devrait rejoindre rapidement. Elle n’y arrive pas pourtant, les pieds ancrés dans le sol. Elle laisser les conneries sortir d’entre les lèvres parce que ça lui semble plus simple. Plus simple pour tout. Elle se demande comment elle a pu en venir là. Elle se pose trop de questions et l’esprit qui s’embrouille, les sens autres part et la drogue qui la rend plus tactile, plus sensible. C’est la raison qui fait qu’elle se détache de lui. Parce que cette impression que la peau est trop douce contre la sienne. La drogue. La foutue drogue qui rend le tout pire. Il lui semble.
je t'espionnais. tu sais, je suis un psychopathe en vrai. j'aime savoir ce que font les gens au beau milieu de la nuit ! Les bras qu’elle croise contre la poitrine, la peinture qui tâche le corps un peu plus. Un pas. Un pas. Non. Elle ne bouge pas. Elle n’a pas envie de partir. Elle devrait. « Je savais que t’étais bizarre.» Un rire entre les lèvres. Andy, elle a un sourire sur les lèvres et ça ne lui ressemble pas. Les pupilles dilatées. Les pupilles qui cachent l’océan des yeux. Parce que la drogue rend ses pensées plus tendres, plus douces, mais elle se sent étrange. Surtout maintenant. Surtout devant lui. L’odeur. La peau. La tentation. Les envies qu’elle se déteste de ressentir. Pas pour lui. Pas celui qui a su voler le cœur de sa petite sœur. Elle ne lui ferait jamais ça, mais son corps réagit sans qu’elle ne le veuille vraiment. Elle n’assume pas. Elle n’accepte pas.

Partir. Sous la douche. Elle n’en a plus envie maintenant. Les idées s’embrouillent, les idées se mélangent. « Ta soirée était emmerdante?» Le ton de la voix change. Elle devrait se prendre la tête avec lui. C’est ce qu’ils font le mieux. C’est ce qui est le plus simple. La foutue frustration accumulée qu’elle doit défouler sur les autres, sur lui, mais pas de la façon la plus plaisante. Entre eux. C’est complexe. Parce qu’elle n’est pas neutre. Parce qu’elle sait ce qui a pu se produire avec sa sœur et qu’elle ne sait pas réagir. Parce qu’elle ne sait rien Andy. Elle n’est pas la sœur modèle, elle n’est plus rien. Plus maintenant. Le foutu vide d’Axel dans le fond du cœur. « J’allais..» Une pause. La pulpe des doigts qui passe contre ses bras. Les sensations contre la paume qui lui semble décuplée. « Prendre une douche.» Tu veux venir? Les pensées se percutent et elle secoue la tête. Elle n’a pas le droit de penser ça. Elle n’a pas le droit de rien. Elle n’a pas le droit d’être là. Il va finir par se rendre compte qu’elle plane, qu’elle n’est pas dans le même monde que lui en ce moment. Il va finir par se rendre compte de quelque chose. Elle ne veut pas que sa sœur puisse savoir. Elle ne veut pas montrer le mauvais exemple. « Tu vas dormir? Je suppose.» Une demande invisible. Une demande de rester éveillé avec elle. Parce qu’elle n’arrive pas à trouver le sommeil. Parce qu’elle n’arrive pas à dormir depuis quelque temps. Trop de peine dans le fond du cœur. Trop de manque qu’elle ne sait pas contrôler.

don't stand so close to me ☆ andy, elle sort et directement elle t'agresse. toi, ça te fait sourire parce que tu la connais bien et tu sais qu'elle sait pas faire autrement avec toi. limite elle t'en veut à mort pour je ne sais quoi. limite elle te déteste mais tu ignores la raison. toi, tu lui rends bien parce que t'aimes pas qu'on t'agresse alors que t'as rien fait. c'est vrai, pour une fois que tu fais pas de connerie et aucun crasse. du coup, tu la provoques toujours un peu plus. t'aimes bien l'embêter. c'est presque aussi cool que de faire rager cody. non en fait, c'est un autre sentiment encore. avec cody, tu sais que ça dure pas longtemps. tu lui dis quelque chose ou tu lui promets un truc et bam, elle retombe dans tes bras et t'aimes bien ça, tu veux pas qu'elle change. avec andy, c'est différent mais, tout aussi bien. t'aimes bien la pousser à bout, t'aimes bien quand elle te crie dessus.
elle te demande ce que tu fais devant sa porte et tu ne peux pas t'empêcher d'en jouer. tu lui dis que t'aimes espionner les gens. ça fait vraiment psychopathe. on dirait un pervers sexuel ou je sais quoi encore. ça te fait sourire. d'ailleurs, elle aussi elle ne peut s'empêcher de rire de sa connerie ou de la tienne, tu sais pas. c'est vrai que t'es bizarre comme type mais elle, elle est encore plus étrange. t'arrives pas vraiment à la cerner andy. tu sais pas ce qu'elle veut. tu sais pas ce qu'elle pense. tu connais pas grand chose de sa vie. c'est terriblement troublant. t'aimes bien le mystère.
tu la dévisages un moment andy. tu le fais souvent parce qu'elle aime bien se promener à moitié nue dans tout l'appart. t'as jamais vraiment compris le délire. d'un côté y a cody qui peut pas s'empêcher de te voler tes gros sweats et de l'autre côté, y a sa soeur qui elle, porte jamais rien sur le dos. tu te dis qu'un jour elle va tomber malade mais pour le moment, elle a l'air de bien se porter. elle est belle andy. tu ne fais pas assez attention à ça. c'est peut-être que t'as un peu bu. c'est peut-être l'euphorie de la soirée. juste le simple fait que tu sois crevé aussi. t'en sais rien mais, tu la trouves belle. elle est bien foutue. elle a des yeux magnifiques. des courbes que n'importe quelle fille pourrait lui envier. tu la regardes jusqu'à ce qu'elle te sorte de tes pensées. elle te demande comment s'était, si c'était emmerdant. ouais, tout le monde était grave défoncé mais, pas défoncé joyeux genre, déprimant. et les filles étaient pas intéressantes non plus. t'hausses les épaules, t'as rien de plus à dire. tu comprends pas pourquoi elle te prend pas la tête. d'habitude, elle t'aurait déjà balancé un truc en pleine gueule. c'est juste qu'elle est complètement sous l'emprise de quelque chose. totalement défoncée et ça se voit. tu devrais peut-être l'engueuler. t'as pas tellement envie ce soir. elle te dit qu'elle allait prendre sa douche et tu arques un sourcil d'un air interrogateur. genre, c'est une invitation ça ou...? toi, tu joues la carte de l'ignorance. ouais, tu devrais ! d'ailleurs... t'approches ta main de son visage pour effacer une trace de peinture à l'aide de ton doigt avant de le lui montrer comme si de rien était. ouais, prends ta douche t'en as partout. c'est ça que tu voulais dire mais, t'arrives pas à trouver tes mots ce soir. si elle portait un truc un peu plus correct, peut-être que tu serais plus concentré aussi !
elle te pose une nouvelle question. à croire qu'elle adore les questions. elle te demande si tu vas dormir. non, tu ne vas pas dormir. il est pas assez tard. t'as pas fini ta soirée. elle peut pas finir comme ça. tu voulais aller réveiller cody mais, elle dormait surement. à moins qu'elle soit accompagnée. nan, je pensais traîner dans le coin ! tu tournes sur toi-même comme si tu cherchais un endroit. tu vas pas squatter devant la porte de la chambre d'andy mais, surement dans le canapé ou dans ta chambre devant un film. peut-être même manger un truc. t'as pas envie de dormir quoi. tu sais que t'arriveras pas à dormir de toute façon.

don't stand so close to me ☆ Les sens qui partent en vrille. Les sens qui demandent. Les sens. Les envies. Les idées malsaines dans la caboche. Celles qu’elle n’a pas le droit de ressentir, de contempler. Elle ne devrait pas, mais son regard se poser sur le torse, sur les muscles qui se dessinent. Si elle pouvait être subtile, mais elle ne sait pas comment faire. Pas maintenant. Pas tout de suite. Pas comme ça. ouais, tout le monde était grave défoncé mais, pas défoncé joyeux genre, déprimant. et les filles étaient pas intéressantes non plus. Les épaules qui se hausse. Elle ne sait pas quoi répondre, parce qu’elle n’a pas l’habitude de faire la conversation avec lui. Elle ne fait que se prendre la tête, la majeure partie du temps. Les sens. Les mains qui demandent à toucher. La drogue qui rend l’esprit à l’envers. La peine qui s’efface pendant un moment. « C’est dommage.» Pour quoi. Que les filles soient moches. Que les gens soient cons. C’est dommage. Dommage qu’elle ne puisse pas poser la main sur lui. Elle se laisserait tenter Andy. Non. Peut-être. Non.

Il fait un pas vers elle. ouais, tu devrais ! d'ailleurs... Son cœur qui se serre dans le fond de la poitrine, cette impression que le souffle se coupe pendant un moment alors qu’elle sent le doigt venir contre la peau. Le sens. Les sens qui ressentent trop. La douceur de l’épiderme contre le visage. Ce n’est rien. Qu’un doigt qui déleste son visage d’une trace de carmin, mais elle à cette impression que sa peau réagit trop. Que son esprit divague dans des idées qu’elle refoule, qu’elle repousse. Le visage qu’elle tente de garder de marbre. D’ailleurs. D’ailleurs quoi? Elle ne sait pas. Que des scénarios qui se percutent dans le crâne alors qu’elle tente de les ignorer, qu’elle tente de les repousser. Une question soufflée. Une question qu’elle arrive à prononcer entre deux battements de cœur ratés. Qu’est-ce qui se passe? nan, je pensais traîner dans le coin ! - « Ok.» La seule chose qui sort d’entre les lèvres alors qu’elle se défait, qu’elle se dirige vers la salle de bain et qu’elle ferme la porte. Elle a besoin de souffler Andy. Parce que ce n’est pas saint. L’impression que c’est pire à cause de la foutue drogue qui ronge son système. Elle a envie de rire. De sourire. Parce qu’elle se sent bien dans son malaise. Elle pose le front contre la porte pendant un moment, elle souffle et retire les vêtements pour filer sous la douche. Pour filer sous le jet d’eau froide afin de se remettre les idées en place, afin de ne plus penser à ce qu’elle ne devrait pas penser.
Elle ne sait pas combien de temps elle passe sous la douche. Elle ne sait pas. Elle profite de la sensation de l’eau contre l’épiderme, elle laisse les traces de peinture se dissoudre. Son visage sous l’eau. Les cheveux qui collent à la peau. Le temps passe trop vite. Trop lentement. D’une certaine façon, elle espère qu’il sera en train de dormir quand elle sortira de la salle de bain. Andy. Elle s’enroule dans une serviette. Elle sort à toute vitesse. Elle enfile un haut lâche. Un peu comme elle était avant de filer sous la douche. Elle devrait se couvrir surement. Elle a déjà oublié que ça semblait une meilleure idée. Andy, elle ne s’habille jamais vraiment. Elle se balade souvent avec pas grand-chose sur le dos. Elle s’en fou.

Elle sort de sa chambre. Elle aurait dû y rester. Elle aurait dû rester enfermée et ne plus ressortir. Elle n’arrive pas à dormir. Elle n’arrive pas à trouver le sommeil. Elle ne dort plus vraiment depuis quelque temps. Elle pense trop à lui. Elle ne sent pas la force de grand-chose. Que la tristesse qui apparaît sur les toiles qu’elle cache aux yeux des autres. Elle n’a pas envie qu’ils puissent voir. Qu’ils puissent savoir.
Elle se dirige vers la cuisine et elle le voit par la même occasion. Elle aurait envie de lui crier d’aller enfiler un truc, mais elle n’est pas la mieux placée pour faire la morale. Elle se prend une bouteille d’eau au passage et elle s’approche. Elle aurait dû enfiler quelque chose de plus couvrant. Trop tard. Andy, elle se laisse tomber dans le canapé. Près de lui. Trop près de lui. C’était pas calculer de la sorte. C’était pas calculé. Elle fait n’importe quoi ce soir Andy. Elle se racle la gorge. Elle se replace. Le silence est pesant. Elle n’est pas douée pour ça. Elle n’est pas douée pour gérer cette foutue situation. Elle n’est pas douée pour grand-chose en ce moment. « J’ai pas l’habitude. On fait que se prendre la tête normalement. J’ai pas la force ce soir.» Elle lui prend la tête, parce que c’est plus simple que de penser à autre chose, plus simple que de se rendre compte qu’elle est surement la pire sœur que Cody puisse avoir. Se rendre compte qu’elle ressent une foutue attirance pour lui. C’est mauvais. C’est malsain. Elle passe cette attirance sur autre chose. Elle l’envoie balader. Elle se montre désagréable. Pas ce soir. Pas maintenant. C’est différent. C’est une mauvaise idée. Va dormir Andy.

c'est dommage. elle dit que c'est dommage. toi, tu trouves pas ça dommage. de toute façon, t'avais pas envie de passer du temps avec eux ce soir. tu pensais beaucoup à ta petite soeur. tu te demandais ce que pouvait faire grace du coup, la soirée, t'étais un peu à côté quoi. ils étaient tous morts et peut-être que t'aurais du faire pareil histoire d'oublier et de passer une bonne soirée. pourtant, ça t'es pas venu à l'esprit. t'étais pas d'humeur. toi tout ce que tu voulais, c'était rentré à la coloc, te poser tranquillement dans un coin, te reposer et voir peut-être des têtes connues. t'avais envie de passer du temps avec cody aussi sauf qu'elle dormait surement et tu n'avais pas envie de la réveiller. peut-être qu'elle était accompagnée et tu sais que si tu pousses la porte et que tu vois un autre mec, ça va te saouler alors, tu préfères pas tenter le truc. du coup, t'as prévu de regarder la télé, peut-être de t'allumer un petit joint maintenant que t'es chez toi, peut-être de boire un verre aussi, histoire de bien finir la soirée et surtout, de pouvoir dormir comme un bébé par la suite. en tout cas, t'avais pas prévu de tomber sur andy ce soir.

ce que t'avais pas prévu non plus ou plutôt anticiper, ce sont tes mouvements. tu observes une tâche de peinture sur sa joue et instinctivement, t'as envie de la faire disparaître. elle te perturbe et tu ne vois que cela alors, tu préfères qu'elle dégage rapidement. c'est que c'est mieux comme ça en plus, tu peux maintenant te concentrer sur ses jolis yeux. tu n'avais pas vraiment fait attention à ces derniers dans le passé. c'est surement parce qu'elle était tout le temps en train de te prendre la tête pour des conneries alors, tu la calculais plus. à chaque fois que tu la croisais, t'avais envie soit de la frapper, soit de la provoquer un peu plus pour la pousser à bout. c'est une relation plutôt particulière entre vous deux. tu ne saurais même pas dire si tu l'apprécies ou non. tu vis avec et pourtant, tu ne connais quasiment rien de sa personne. parfois, tu te demandes si t'as vraiment envie de la connaître andy. t'as pas envie d'être déçu par la suite et puis, c'est bien comme ça.

elle te demande ce que tu comptes faire et tu lui réponds que tu vas simplement traîner dans le coin. elle dit ok. juste ok. elle dit ok et elle disparaît de ton champ de vision pour se glisser dans la salle de bain. toi, tu hausses les épaules et tu prends un instant pour réfléchir à ce qui vient de se passer. t'en sais trop rien. tant pis, t'as d'autres trucs en tête en ce moment et t'as juste envie de les effacer. du coup, tu marches jusqu'à la cuisine et t'attrapes ce qui reste dans le frigo c'est à dire du jus d'orange, des oeufs et puis des restes de poulet de ce soir surement. tu ne sais pas vraiment comment tu t'y prends mais, t'arrives à tout mélanger. de toute façon, à cette heure-ci, tu pourrais avaler un hippopotame tellement t'as les crocs. tu manges tes oeufs, ton poulet froid parce que t'as la flemme de le faire réchauffer et tu bois ton jus d'orange avant de jeter la bouteille vide dans la poubelle. t'as conscience du fait que tu vas te faire engueuler demain parce que tu l'as terminé. tu te demandes aussi si c'était à toi de faire les courses cette semaine. t'en sais absolument rien et tu t'en fous une fois de plus.

tu vas te poser dans le canapé, tu zappes plusieurs fois avant de tomber sur un film que tu n'as jamais vu mais qui t'inspires plus que les autres navets qui passent sur les différentes chaînes. andy, elle revient peu de temps après et elle se pose à côté de toi. peut-être un peu trop près. tu fais pas vraiment attention, tu ne lui adresses pas un seul regard, tu te contentes d'un sourire en coin. tu ne dis rien parce que t'as rien à dire et elle se racle la gorge. tu ne peux pas t'empêcher de tourner la tête en sa direction en te disant qu'elle souhaite prendre la parole et c'est ce qu'elle finit par faire. tu te retiens de rire alors qu'elle semble gênée, mal à l'aise ou je ne sais quel autre sentiment qui ne lui ressemble pas. elle est gentille aussi. elle parle calmement. c'est rare ce genre de trucs. tu devrais te méfier. ou avoir peur peut-être. ok alors ce soir, on s'engueule pas. je pense qu'on peut réussir ! bah ouais, vous pouvez vous entendre c'est certain. faut juste laisser faire les choses. faut pas se prendre la tête quoi. t'es plutôt heureux de pouvoir passer du temps avec elle en fait. ça change un peu. au fait, tu sais que les shorts, les pantalons, ce genre de trucs-là, ça existe. tu rigoles parce qu'une fois de plus, elle est à moitié à poils andy. c'est plutôt perturbant !

Contenu sponsorisé

» (jaeden) one call away.
» il faut s'imposer et non pas demander. (jaeden)
» ROULETTE DE RP ⟩ jaeden feat tristan.
» on parlera, y'aura des tags partout sur les murs (jaeden)