PATRONYME ▹ marcus thomas quinn. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ▹ trois mars 87 (29 ans), fairbanks. OCCUPATION ▹ dealer pour le vieux gunderson, livreur de sushis. CLASSE SOCIALE ▹ loin d'être exceptionnelle. ORIENTATION SEXUELLE ▹ les gros boobs. STATUT CIVIL ▹ marié et malheureux. CARACTÈRE ▹ petit con, grossier. l'aîné dans toute sa splendeur, capricieux. têtu, allergique aux mains tendues. il préfère se démerder, vivre et se sentir misérable. pas fan de l'alaska, enchaîné à une femme qu'il délaisse peu à peu pour la bouteille. parfois aimant, parfois méchant. les pics fusent, il lâche rarement sa proie. qu'elle pleure lui importe peu, il aura au moins la satisfaction d'avoir du pouvoir sur quelqu'un.

AMOUR ET DÉSAMOUR › se marier, avoir des enfants, à choisir, marcus aurait fait ça le plus tard possible - histoire de papillonner, d’avoir une multitude d’histoires à raconter à ses enfants. mais pas de suite, ça non. seulement, au lieu de ça, kelsey s’était ramenée dans son sweat trois fois trop grand en bégayant. paniqué(e). il se serait bien cassé quand même, marcus, un au revoir poli mais expéditif. il aurait bien refait sa vie à new york, l’air de rien. mais son père en a décidé autrement, mariage forcé, histoire d’assoir sa réputation. aujourd’hui ses parents se déchirent mais refusent de divorcer. une logique qu’il peine à comprendre mais qu’il applique sur son propre mariage. L’ALCOOL › tout le monde est au courant de l’alcoolisme de l’aîné des quinn. c’est loin d’être un secret, il n’y qu’à voir sa façon de marcher, de se déplacer, de louper une marche. il empeste la mauvaise téquila et le vin bon marché. sa camionnette est un dépotoir, c’est là qu’il boit le plus, caché et honteux. le soir il ne rentre pas chez lui, il fait la tournée des bars de juneau jusqu’à la fermeture. il est rare de le voir sobre - même à midi. LES BONNES NOTES › on l’appelait l'assistant ou le doubleur, il avait un an de moins que tout le monde. c’était le petit génie de la classe, la grosse tête mais le bon camarade aussi. celui qui aide, soit par son esprit synthétique soit par le bras qui s’allonge dangereusement pendant les interrogations surprises. amoureux des livres et de la philosophie, marcus se voyait déjà enseigner la littérature jusqu’à ses vieux jours. il ne demandait pas à être médecin ou avocat et ça malgré ses facilités mais même là, il aura échoué et c’est cet échec qui l’empêche d’avancer. LE MAUVAIS EXEMPLE › marcus n’a jamais été proche de son père. les engueulades envenimaient leur relation, au point de pousser le fils vers la sortie. il a fait sa valise deux jours avant noël pour s’installer chez sa belle-famille. depuis, marcus semble beaucoup plus proche de son beau-père. un vieil ivrogne grincheux au possible, il lui payait des verres pour se faire bien voir - par la force des choses il a commencé à trinquer avec lui, puis avec le vieux gunderson - le papy gâteux aux dents longues. marcus n’a de cesse de se chercher une figure paternelle, un modèle à suivre, quelqu’un à rendre fier. CACHE-MISÉRE › il aurait beau vivre à la rue avec sa femme que marcus ne ferait aucune concession. accepter de l’aide c’est forcément faire pitié, être moins bien, être moins bon. sa fierté affecte ses décisions, il a toujours boudé les réunions des AA, réfutant avoir le moindre problème avec la boisson. à l’entendre, il filerait presque le parfait amour avec sa femme. le hic c’est qu’il est bien le seul à croire en ses mensonges à juneau. ENDEUILLÉ › quand elle partage avec lui son désir d’être maman c’est toujours la même réponse qui revient, cinglante. piqûre de rappel, la lame de rasoir la plus aiguisée des environs. une grimace presque innocente, marcus plisse les yeux, imbécile. ‘tu crois quoi? que j’veux élever une armée de mongoles sous mon toit?’il a jamais digéré de ne pas entendre ce bébé. ce silence pendant l’accouchement et le visage de ce fils, mort-né trisomique. il a gardé ça pendant des moins, sans en parler, d’ailleurs il en parle pas - ou peu. il déteste qu’on lui force la main sur ce sujet